LE MIROIR DE L’ÂME

Extrait

Mais pourquoi, ses souvenirs de la soirée du 9 décembre étaient absents ? Keller se sentait démuni à cause de ce trou de mémoire intense ! Il aurait pu alors tout expliquer.

 

La nuit était tombée dans sa cellule, Obel allait être un adversaire de taille, de cela il s’en moquait bien. Depuis son incarcération, il n’avait pas eu le temps de penser à sa Marie. Le moment devint soudainement plus favorable… Le silence et la froideur du lieu s’y prêtait volontiers. Il s’allongea, ferma les yeux…

 

Son visage apparu, lisse comme une statue de cire. Il adorait la regarder non pas comme un homme regarde sa femme mais plutôt comme un peintre regarde son modèle.

 

Il ne la trouvait pas excessivement belle, beaucoup d’autres femmes la surpassaient largement. La beauté intrinsèque n’avait réellement que tellement peu d’importance pour lui. Fondamentalement Marie représentait son double au féminin. L’être suprême dont on rêve toute une vie entière sans jamais la trouver. Hors, lui l’avait déniché par le plus grand des hasards. Ce sentiment était unilatéral, il le savait et sa souffrance n’avait que peu d’importance.

 

Néanmoins, ils avaient réussi à tisser une sorte de toile d’araignée où tous deux contrôlaient un espace, leur espace de liberté.

 

Et les insectes se collaient toujours du côté de Marie, elle les avalait goulûment en le regardant. Il détournait alors le regard.

 

Parfois et c’est tant mieux, l’on accepte des situations insensées que nos sens réprouvent. Le challenge devient un véritable combat avec la conscience, l’esprit intègre alors ce que l’on pourrait perdre en une fraction de seconde.

 

Ensuite, il y eut le temps et la durée qui engendra également beaucoup de changement dans leurs relations humaines. Guillaume devait composer à  chaque instant pour ne jamais perdre son trésor.

 

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