EXTRAIT
Dans la nuit, ils entrèrent dans les 40èmes rugissants, et là ce ne fut pas la même musique. Des creux de 12 à 15 mètres surgirent et ballottaient le ketch en tous sens. Les trois hommes d’équipage se battaient corps et âmes contre les éléments. Les embruns fouettaient les visages et pénétraient profondément en eux à travers les cirés pourtant étanches. Les voiles avaient été amenées. Seul le petit foc tendu à l’extrême assurait l’avancée du navire. Ils priaient tous pour qu’il ne cède pas à la pression du vent. A bord il y avait d’autres voiles de remplacement, mais cela nécessitait un arrêt prolongé pour les installer.
Antoine et Bérénice, bien loin de tout le remue ménage qui se déroulait sur le pont, s’étaient agrippés au bastingage en se vidant complètement les tripes, les yeux rivés sur l’eau sombre qui montait et descendait au rythme des vagues, rajoutant encore une bonne dose à leur mal-être. La fin de nuit s’écoulait ainsi sans que rien ni personne ne bougeât d’un pouce et quant au petit matin, le jour se leva…Ils durent se résoudre à essayer de dormir un peu.
Le sommeil eut du mal à les emmener, mais ils finirent par succomber et ce n’est que dans l’après-midi du deuxième jour de mer qu’ils refirent leur apparition. Le temps était toujours épouvantable. Les matelots étaient fatigués de lutter sans cesse…
Seule chose positive, la vitesse élevée constante associée aux courants marins avait diminué le trajet de quelques heures. En fin de soirée, ils longèrent la côte ouest de l’îlot qui faisait néanmoins 42 km de longueur. Protégés des vents et de la houle, le roulis et le tangage se firent beaucoup moins sentir et le jeune couple pu reprendre ses esprits et réussit à grignoter un bout. La température avoisinait les 4° vers 20 heures et il était prévu qu’elle descende sous la barre du zéro dans la nuit.
Vers 2 heures du matin, le bateau stoppa à proximité de la passe. Mihita et les deux matelots le mirent au mouillage et prirent un repos mérité jusqu’au lendemain midi.
Vers 10 heures le matin du troisième jour, Bérénice et Antoine, prirent leur café sur le pont. Antoine était toujours aussi silencieux avant la première gorgée avalée, cela amusait follement Bérénice qui le taquinait constamment comme à chaque fois. Mais elle savait que cela ne durait jamais très longtemps.
– Tu as vu comme c’est beau ? dit Bérénice.
– Oui, c’est magnifique, tu vois ce sommet face à nous ? c’est le Mount Dick, il culmine à 705 m au dessus de la mer, derrière se trouve le lagon. C’est une île volcanique dont le volcan est éteint depuis très longtemps. Le cratère s’est affaissé durant les siècles, et les vestiges ce sont ces falaises de part et d’autre. L’ouverture provient d’une partie des falaises n’ayant pas supporté l’érosion et qui permet un passage dans le lagon en bateau, autrefois c’était le lac du cratère. Je pense que c’est dans le lagon qu’on trouvera ce qu’on est venu chercher. “
CRITIQUES
SUPER!!!! et ta couverture elle est superbe!! ma mère vient de finir “Le Talisman Ligerien” elle la trouvé super bien. Je te dis par contre ce qu’elle vient de me dire quand je lui ai montrer ta couverture de la suite : elle est super belle mais par contre qu’il se dépèche de l’écrire je veux savoir la suite vu que je viens juste de lire le 1er tome!!”
(EMMANUELLE THIBAUD)
Salut Phil
Bravo !!! Quelle imagination. un plaisir de te lire….
Je te donne mon avis à propos du titre il faudrait trouver un mot un peu plus fort que ‘expérience’ plutôt avec le sens expédition mais un autre mot plus… accrocheur….
(CHANTAL WALSCHAERT)
Une réflexion au sujet de « L’EXPERIENCE AUSTRALE »
supe livre très intéressant! à lire absolument! Merci Philippe pour tes supers romans!